Le poker en ligne est en chute libre en France
Les revenus du poker en ligne sont en baisse drastiques. Au cours du dernier trimestre 2014, les recettes générées par le jeu de cartes ont chuté de 12%.
S’avance-t-on tout doucement vers un déclin définitif du poker en ligne en France ? Tous les acteurs de la planète poker se posent présentement cette question au regard des chiffres alarmants du secteur. En effet, les recettes réalisées par l’industrie du poker en ligne sont en chute libre depuis plusieurs mois. Au dernier trimestre de l’année 2014, elles ont diminué de 23 000 000 d’euros par rapport à l’année précédente. C’est un manque à gagner considérable, même s’il ne correspond qu’à une baisse effective de 12%.
Un recul enclenché depuis l’an 2010
Selon les observateurs, l’origine du problème remonte à l’année 2010, et les signes précurseurs du désastre avaient déjà commencé à se faire sentir cette année-là. C’est en 2010 que le gouvernement français avait décidé de règlementer le poker en ligne en France et avait plus ou moins restreint les transferts de fonds pour ce jeu au territoire national. Les autorités pensaient que cette stratégie allait concentrer la demande à l’intérieur de la France, et que la facilité des transferts de fonds à l’interne devrait davantage intéresser les joueurs.
23% des joueurs jouent sur des plateformes illégales
Apparemment, la restriction a davantage eu l’effet contraire. Alors que les sites de poker en ligne locaux étaient contraints de payer davantage d’impôts et de limiter leurs bonus et promotions en France, les sites illégaux de l’étranger prospéraient en offrant une gamme plus variée et plus intéressante de bonus. Les joueurs français ont donc délaissé les plateformes locales, préférant prendre le risque d’investir ailleurs afin de bénéficier de conditions de jeu moins contraignantes.
On estime qu’en 2013, 23% des joueurs de poker en ligne français pratiquaient leur passe-temps favori sur des sites illégaux. Même l’ARJEL, l’instance de régulation des jeux en ligne de France, considère le poker en ligne comme « une cause perdue ». Elle affirme que le poker a surtout été un « phénomène de mode » et que le jeu est bien trop complexe pour plaire aux jeunes.
